Réunion – île intense – la route des laves

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Encore un peu de cette île intense 🥰, avec la route des Laves.

 » La Route des Laves est une portion de la RN 2 qui relie notamment Sainte-Rose et Saint-Philippe. Cette route traverse une région qu’on appelle le Grand Brûlé : la partie de l’île qui a été formée par les coulées de lave successives du Piton de la Fournaise. Tout au long du chemin, des panneaux se succèdent pour indiquer les différentes coulées.

Les coulées plongent souvent dans l’océan et redessinent à cette occasion le trait côtier pour offrir un paysage littoral d’une rare beauté sauvage. A ciel ouvert, les laves cordées, drapées ou plissées, s’affichent comme de véritables œuvres d’art », sur une des photos vous pouvez voir le pétrolier-souteur mauricien Tresta Star, qui s’était échoué sur la côte sud-est de La Réunion début février pendant le passage du cyclone Batsirai.

Réunion -île intense – Le Piton de la Fournaise

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Il y a 25 ans lorsque nous habitions sur l’île nous n’avions pas pu faire cette randonnée ! Ce fut chose faite pendant notre récent séjour, une des plus belles, et assez difficile randonnée : le Piton de la Fournaise 🥰
Le Piton de la Fournaise (2621m), un des volcans les plus actifs de la planète, et à l’origine de la formation du tiers sud-est de l’île. De type hawaïen, ses laves fluides, non explosives, s’écoulent lentement dans le sens de la pente.
Quasi exclusivement dans la zone inhabitée de l’Enclos, et parfois jusqu’à la mer. D’immenses panaches de vapeur témoignent alors du combat des éléments. Un spectacle magnifique très prisé des réunionnais. Se rendre au sommet du Piton de la Fournaise, c’est tourner les pages d’un livre de géologie à ciel ouvert : le cratère Commerson, le point de vue sur la rivière des remparts, le Pas des Sables, la plaine lunaire dite « plaine des Sables » et ses pitons, et enfin, la vue majestueuse du Piton de la Fournaise depuis le Pas de Bellecombe. Tous ces éléments expliquent la naissance tumultueuse de l’île de La Réunion et façonnent sa beauté tous les jours durant.
En octobre 2010, eu lieu la dernière éruption, mais celle qui est restée dans les mémoires est l’éruption de 2007 : des millions de mètres cube de lave se sont déversés dans la mer, recouvrant la route sur plus de 60 mètres d’épaisseur. Une nouvelle plage de sable noir a été formée, et, fait rarissime, le cratère sommital s’est effondré sur lui-même, faisant apparaître un trou béant de 300 mètres de profondeur.
Pour des raisons évidentes de sécurité, l’accès à l’Enclos Fouqué est fermé pendant les éruptions. En dehors de ce cas particulier, l’Enclos se parcourt le long des itinéraires balisés. Ne pas s’éloigner du balisage (tâches de peinture blanche) : les nuages montent très vite sur cette partie de l’île rendant la visibilité nulle, et dans ce décor minéral uniforme il est nécessaire de prendre les précautions d’usage liées au milieu montagnard ! Il faut garder à l’esprit que le massif de la Fournaise est une montagne vivante et que les éboulis (mineurs pour la plupart) sont fréquents, en particulier aux abords du cratère.
La végétation pousse peu sur ces roches trop jeunes. Les chaussures de marche avec de bonnes semelles sont recommandées car la roche est particulièrement abrasive.
Voici une série de photos prises tout au long de l’ascension du Dolomieu, ainsi que lors du survol de l’île.


Réunion – île intense – Notre-Dame-des-Laves

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Aujourd’hui je vous fais découvrir la lave ominiprésente sur l’île.

À Piton-Sainte-Rose, un quartier de la commune de Sainte-Rose situé au pied du volcan du piton de la Fournaise, sur la côte Est de l’île, se dresse une petite église, aujourd’hui rebaptisée Notre-Dame-des-Laves, miraculeusement épargnée par la coulée de lave de 1977, celle-ci ayant alors encerclé l’édifice sans même le consumer ! L’impressionnant amas de lave figée que l’on peut voir de nos jours à l’entrée de l’église, témoigne de cette histoire incroyable.

Le 24 mars 1977, le Piton de la Fournaise se réveille. La lave bondit d’une fissure du cratère de Dolomieu durant plusieurs heures. Entre le 5 et le 16 avril d’autres fissures apparaissent laissant les coulées se répandre, plus de 1 500 habitants sont évacués de la zone dangereuse et attendent patiemment leur sort. Le 13 avril, l’Église doit affronter un autre élément naturel. La lave brûlante s’aventure sur son parvis, l’encercle totalement, incinère la porte et stoppe sa course à l’entrée de la nef.

La puissance de la lave en fusion aurait dû enflammer l’édifice, mais cela ne s’est pas produit. Un miracle a eu lieu ce jour-là et l’église fut rebaptisée Notre-Dame-des-Laves. Bien sûr, quelques travaux ont été nécessaires à sa réhabilitation, en particulier le sol et les vitraux qui ont explosés sous l’effet de la chaleur, mais elle n’en reste pas moins une miraculée.