deux vues du Moulin-Mer, par temps gris, donc j’ai opté pour le N&B, avec une légère pose longue.
Actuellement Le site est au cœur d’une polémique, puisqu’un collectif
occupe les lieux illégalement depuis presque trois mois !
Voir l’article du Parisien en cliquant sur : SQUAT DU MOULIN-MER
« Situé en bordure nord de la rivière du Camfrout, le moulin à mer est judicieusement établi à l’entrée d’une grande anse transformée en étang par la construction d’une digue d’environ cent mètres de long, surmontée d’une chaussée. En période de vives eaux, la marée est canalisée par une entrée aménagée en pierres de taille le long du pignon sud de la bâtisse, l’eau étant retenue dans l’étang par une lourde porte de bois à deux battants qui se referme au début de la descendante. Une solide passerelle permet la circulation d’attelages, puis de véhicules au-dessus de cette entrée. Pour que la mer arrive au niveau du seuil, le coefficient de marée doit être d’environ 60, l’étang se trouvant donc à sec en période de mortes-eaux. Il accueille alors, particulièrement en hiver, de nombreux oiseaux de mer et de rivage.
Le moulin, dont l’existence est attestée dès le début du XVIe siècle, connaîtra plusieurs transformations (moulin banal, second moulin en 1711, usine à trois tournants en 1783 puis à six tournants vers 1802) avant de se présenter sous sa forme actuelle après reconstruction en 1852/1853. Propriété de la famille de Rosmorduc jusqu’à la Révolution, il sera vendu comme bien national au Brestois Joseph Richard et connaîtra par la suite de nombreux propriétaires successifs.
Après sa reconstruction, le moulin, qui emploie une vingtaine de personnes (maître meunier, apprentis meuniers, ouvriers, forgeron, journaliers, charretier, marins), dispose d’une turbine hydropneumatique de soixante chevaux activant onze paires de meules montées à l’anglaise. En 1884, la production annuelle déclarée est de 1 500 tonnes de farine blutée. Le transport se fait par la route, mais aussi par la mer à bord de deux sloops, dont Les Trois Cousines, qui figurent à l’inventaire des biens. À la fin du XIXe siècle, sous la houlette de gestionnaires avisés, le moulin à mer de Logonna devient l’une des plus importantes minoteries de la région. Cette prospérité prendra brusquement fin en 1884, suite à la faillite retentissante du dernier minotier propriétaire.
La deuxième moitié du XIXe siècle est une période d’intense activité sur le site de Moulin-Mer. Outre une carrière toute proche à l’emplacement actuel du centre nautique, il y a là un poste de douane (« la maison rose »), l’antenne d’une briqueterie, un petit chantier naval et un hangar-magasin où se négocient en particulier les coquilles st-jacques, destinées à la conserverie. Le port abrite quelque 80 bateaux. Cependant, ce n’est qu’en 1925 qu’une cale d’accostage sera construite.
Vendu en 1885, le moulin ne sera plus exploité en tant que tel. En 1939, la grande bâtisse est transformée par l’État afin d’accueillir des réfugiés, mais le site est réquisitionné par l’armée allemande qui y installe des baraquements abritant un hôpital pour les officiers allemands. De mars à septembre 1945les bâtiments de Moulin-Mer sont utilisés pour l’instruction des élèves Officiers de Réserve de la Marine .
Après la Seconde Guerre mondiale, le bâtiment sert momentanément d’école pour les officiers mariniers avant que cette école ne soit transférée à Lanvéoc), puis en 1949, c’est une école d’officiers de réserve qui occupe les lieux ; la mécanique est alors définitivement démontée. En 1966 est créé un café-dancing auquel s’adjoint un restaurant en 1977. Revendu en 2002à une société immobilière parisienne, le moulin est laissé à l’abandon. L’installation de nouvelles portes en 2005 permet à l’étang de rester en eau en période de grandes marées. En janvier 2009, suite à des actes de vandalisme, les ouvertures en partie basse du bâtiment principal sont murées à l’aide de parpaings 😕 «
Source Wikipedia.

