coincer la bulle !

ça se termine pour la Tribu, retour à Etampes demain 😦

Expression du XXe siècle d’origine militaire.

Elle se rapporte au travail de mise en place de certaines pièces d’artillerie lourde dont un élément devait être placé à l’horizontale, position confirmée par la bulle d’un niveau.
Une fois la bulle coincée entre les deux repères voulus, il n’y avait plus qu’à attendre, parfois très longtemps avant d’avoir à utiliser ou déplacer la pièce.

porter le chapeau

Avoir mauvaise réputation.
Être considéré comme responsable d’une faute, coupable d’un délit.
Je ne me sens pas concernée :mrgreen:  😉

chapeau couleurs d'automne

capsule de pavot sèchée

« En 1669, « mettre un chapeau sur la tête (de quelqu’un) » voulait dire « médire de lui, le calomnier, nuire à sa réputation ».

Même si notre expression n’est attestée qu’à partir de 1928, le lien avec la précédente est plus que probable :
– Pour le premier sens, une fois qu’on a « mis le chapeau » à quelqu’un et donc qu’il le porte, sa réputation est ternie
– Pour le deuxième sens, qui est le plus courant de nos jours, un bon moyen de nuire à la réputation de quelqu’un, n’est-il pas de l’accuser d’une faute grave (même s’il est innocent) ?

Pour renforcer la chose, on peut aussi noter qu’à l’époque de l’apparition de l’expression, les gens du peuple portaient la casquette. Celui qui portait un chapeau avait une fonction sociale élevée, donc des responsabilités.
La récupération par l’argot de cette association a probablement contribué à faire le lien entre celui qui était responsable (mais d’une faute, cette fois) et celui qui portait le chapeau. »

source expressio.fr

Tenir la corde

 

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Le bedeau qui tire sur la corde de la cloche pour la faire retentir a-t-il un avantage sur les autres ? Le boxeur à moitié assommé qui se raccroche aux cordes du ring pour ne pas s’affaler au sol est-il en bonne voie de gagner son combat ? La paysanne qui tire la corde du puits pour faire remonter le seau se sent-elle plus forte que sa voisine ?
Probablement pas dans les trois cas. Alors où faut-il chercher une situation où une corde peut matérialiser un avantage ?
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En fait, cette expression nous vient du milieu du XIXe siècle, dans le monde des courses hippiques[1]
Car à cette époque, le pourtour intérieur de la piste était délimité par une corde. Par conséquent, dans les courbes, le cheval de tête qui était le plus proche de cette limite, était celui qui avait a priori un avantage sur ses concurrents, sa trajectoire étant plus courte que celle de ses concurrents.

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D’ailleurs, à l’origine, l’expression se disait de l’écuyer qui était le plus proche de la corde. C’est par extension et au figuré qu’elle a pris le sens actuel au début du XXe siècle.
Il en est également resté « prendre un virage à la corde », beaucoup utilisé dans le monde des courses automobiles, lorsque le coureur prend un virage très près du bord intérieur de la route.

[1] Là où se pratiquent des courses de chevaux, à ne pas confondre avec le monde hippie, où on parle plutôt de courses de cheveux.

 

sources expressio.fr

« se faire des cheveux »…

S’inquiéter, se faire du souci.

🙄

 

Le chat aime se faire du mou, mais peu lui chaut qu’il soit rond, cubique ou dodécaédrique (essayez un peu de demander du mou dodécaédrique à votre boucher, pour voir).
D’ailleurs, le chat n’est pas vraiment un animal qui a l’air de se faire du souci. Ses rares moment de fébrilité sont pour chercher sa pitance ou trouver un endroit où faire une de ses nombreuses siestes quotidiennes. Heureux animal !

Qu’est-ce donc que ce ‘mouron’ ?
Cette expression est citée par Gaston Esnault en 1948, soit assez récemment.

A la place du ‘mouron’, on peut aussi « se faire de la bile » ou « se faire du mauvais sang ».
Dans ces locutions, le sens de « se faire » doit être compris comme « s’en faire ». Ce qui ne nous avance pas plus sur le ‘mouron’.
Il s’agit en fait d’un mot d’argot qui, depuis le milieu du XIXe siècle, désigne… la chevelure.
Autrement dit, vous faire du mouron, ce n’est ni plus ni moins que « vous faire des cheveux », mis à la sauce argotique.

Quelques esprits tatillons, qui veulent rien faire qu’à m’embêter, pourraient dire que, quand on a des soucis, on a plutôt tendance à « s’arracher les cheveux ». Il semble donc illogique de « se faire des cheveux » ou du ‘mouron’ quand on est inquiet.
Mais c’est oublier que cette autre expression, à l’origine de la nôtre, est en fait un raccourci (une ellipse, en terme académique) de « se faire des cheveux blancs ». Ce qui, là, est beaucoup plus en phase avec ce que l’on sait de l’inquiétude et des soucis.

(source Expressio)

Mise au vert !

 

« Attention ! Qu’il soit bien clair que cette expression n’est en aucun cas un conseil à se mettre au verre et à picoler plus que de raison.
Elle ne s’adresse pas non plus aux poissons pour qu’ils s’attaquent goulûment aux asticots qui se tortillent de douleur, plantés qu’ils sont sur l’hameçon du pêcheur.

Cette expression nous vient du XIXe siècle, mais c’est déjà dès le XVIe que le ‘vert’ désigne les prés, la campagne, la nature qui, pour les citadins (mais certainement pas pour les paysans de l’époque) était un endroit où il faisait bon se reposer, s’éloigner des soucis de la vie de tous les jours, souffler les pissenlits, effeuiller les marguerites, copuler dans la paille… toutes activités pleines d’insouciance.

Par extension, le ‘vert’ a aussi désigné un endroit lointain ou discret permettant de s’éloigner, pour quelque raison que ce soit, d’une situation désagréable ou dangereuse. C’est ainsi que, dans le milieu des truands, se mettre au vert peut aussi signifier s’éloigner de problèmes potentiels afin de se faire oublier, au moins un temps. »

(sources Expressio)

Paré au décollage.

 

« clic » sur photos pour voir plus grand.

 

Cheminée d’une ancienne usine dans le petit village de Magnet,

premier village électrifié de France

Expression « Manger des briques » :
« Pourtant, celui qui a dans son assiette quelques bonnes briques préparées à la diable, comme la palette, doit pouvoir se boucher un sacré petit creux, s’il dispose d’un bon marteau pour en faire de petits bouts et s’il a de très très bonne dents, non ?On comprend bien que la ‘sauce cailloux’, qui a été rajoutée ensuite à l’expression originale, n’est qu’un enrobage ‘plaisant’ qui rajoute une dose de désespoir à celui qui n’a que quelques briques à se mettre sous la dent.
Mais cet ajout a probablement été fait par des gens qui avaient oublié le sens initial du mot ‘brique’ et qui n’ont vu que le parallélépipède fait de terre ou d’argile cuite qui sert à bâtir des choses diverses.Car le sens premier de ‘brique’, qui date de 1204, qui a perduré jusqu’au XVIe siècle, et qu’on trouve encore dans certains dialectes du Nord et de l’Est, c’est le ‘morceau’ ou la ‘miette’.
Et n’avoir que des miettes dans son assiette, c’est effectivement n’avoir que très peu de choses à manger.L’expression elle-même date de la deuxième moitié du XIXe siècle, la sauce n’ayant été préparée et ajoutée qu’au début du XXe (il est vrai que des briques seules, c’est un peu sec à avaler…). »(source Expressio)

Avoir du bol…

… breton 🙄

« Quelqu’un de vulgaire (ni vous ni moi, bien entendu ) pourrait dire aujourd’hui de quelqu’un qui a de la chance : « il a du cul ! ». 😳
Parce qu’en argot, depuis 1960 (semble-t-il), le ‘cul’ c’est aussi la ‘chance’ et pas seulement la partie postérieure et charnue d’un être humain.

Or, il se trouve que, toujours en argot, le ‘pot’ et le ‘bol’ sont deux termes qui, depuis la fin du XIXe siècle, désignent à la fois l’orifice excrêmement important servant à évacuer les déchets produits par notre usine intestinale, à savoir l’anus, mais aussi ce qui l’entoure, le ‘cul’ ou postérieur [1].
Alors à moins de n’avoir que deux ou trois neurones, on comprend très vite pourquoi « avoir du cul », « avoir du pot » et « avoir du bol » ont exactement la même signification.

On peut aussi dire « avoir de la veine », mais c’est une autre histoire.

Ne dit-on pas, d’ailleurs, « en avoir ras le bol » pour « en avoir plein le cul » (et inversement), ou bien « manque de pot » pour « manque de chance » ?
Ce ‘pot’-là a aussi donné des expressions amusantes comme « avoir le pot près des talons » pour « être de petite taille », ou bien « rire du pot » pour « avoir de belles fesses » (ou « de belles foufounes », pour nos amis les Québécois).
Et c’est ce même ‘pot’ qui nous a donné le ‘popotin’… »

sources Expressio

:mrgreen: